LE NEGRE DES LUMIERES OPERA EN DEUX ACTES Livret : Alain Guédé Création Mondiale les 7 et 9 octobre 2005 à l'opéra d'Avignon
Nous remercions l'Espace Francophone qui nous a aimablement
Saint-George.- Le musicien noir garde la double empreinte d’une jeunesse aidée par un père riche et d’une « différence » qui lui a valu bien des déboires. Perfectionniste mais cabotin, énergique mais enclin à la mélancolie et toujours séducteur, ce violoniste et escrimeur prodigieux attire sur lui toutes les passions. Son personnage est interprété par trois artistes : un ténor, un violoniste et chef d’orchestre et un danseur. Louise.- Jeune artiste, elle voue à Saint-George un amour total. Mais elle doit choisir entre cette passion difficile et son attachement au roi et à la reine. Le duc d’Orléans.- Ce libertin et sage désespère de ne pouvoir convaincre son cousin le roi de desserrer les étreintes qui étouffent le royaume. Les épreuves du musicien noir renforcent son désir de changer le monde. Sophie Arnoult.- Secrètement amoureuse mais maladivement jalouse de ce mulâtre, elle perçoit chaque succès de Saint-George comme un affront personnel. Lamothe.- Ce corniste facétieux est l’ami fidèle de Saint-George. La Reine.- Marie-Antoinette admire sincèrement l’homme et le violoniste. L’orchestre.- Saint-George était compositeur et chef d’orchestre. Sa musique est au centre de sa vie. L’orchestre est donc, en habits, sur la scène.
----------------------------------------- <> ----------------------------------------- La plupart des opéras de Saint-George ont disparu et Saint-George a vecu une vie qui en fait un magnifique héros lyrique. Marquiset l’a désigné comme un « Don Juan noir ». Mais Saint-George est beaucoup plus que Don Juan. Il aime les femmes, mais ne les méprise pas. Et le défi de sa vie consiste non à braver la transcendance pour s’affirmer mais pour édifier une humanité meilleure et plus éclairée. A ce titre, la vie de Saint-George constitue un magnifique opéra. C’est ce constat qui a conduit Alain Guédé à construire un livret d’opéra sur la vie de Saint-George et sur sa musique. Raymond Duffaut, directeur des Chorégies d’Orange et âme de l’Opéra d’Avignon a été d’emblée enthousiasmé par cette idée et a consacré des moyens exceptionnels à sa réalisation. Sa propre épouse, Nadine, en a assuré la mise en scène. Dans un climat de grande connivence, les décors ont été conçus par Emmanuelle Favre (qui réalise aussi des décors pour la Scala de Milan et le théâtre Marinski de Saint-Petersbourg). Dix huit mois ont été nécessaires à Alain Guédé pour sélectionner, classer, parfois harmoniser les airs lyriques de Saint-George. Puis écrire un livret dont les paroles pouvaient être très différentes de celles qui existaient au départ. Toutefois, l’auteur du livret s’est imposé une gageure : respecter « la musique des mots » des œuvres dont étaient tirés ces airs. Ainsi, les incipit et parfois les refrains sont identiques. C’était le prix à payer au respect de l’œuvre de Saint-George. Le chevalier était musicien, danseur, bretteur et fut un personnage engagé au centre de la société des Lumières. Comment symboliser ces trois facettes ? En premier lieu, la musique ayant été le centre de sa vie, l’orchestre joue sur scène. Grimm nous rapporte que son orchestre jouait excellemment mais que, de surcroît, il était très beau. C’est la raison pour laquelle les musiciens ont été habillés et maquillés avec beaucoup de soin. En second lieu, Saint-George est interprété par trois artistes qui symbolisent chaque facette de son existence : le chef d’orchestre et formidable violoniste (incarné ici par Bertrand Cervera), le danseur et bretteur (interprété par le danseur Hubo Mbeng) et enfin l’homme (Loïc Félix). La création, en octobre 2005 à l’Opéra-Théâtre d’Avignon, a été un immense succès. Cet opéra a été réalisé en co-production avec le Festival de musique ancienne d’Avignon (président : Michel Favre) et en partenariat avec notre association « Le Concert de Monsieur de Saint-George ». -----------------------------------------
<> ----------------------------------------- Les photos ont été fournies par l’Opéra-Théâtre d’Avignon-Vaucluse. La chronologie ci-dessous, disponible en format PDF Ouverture ----------------------------------------- <> -----------------------------------------
----------------------------------------- <> ----------------------------------------- LU DANS LA PRESSE… Noir Lumineux « S'il est facile de mettre de la musique sur des paroles, je conviens, l 'ayant pratiqué, La fête « Si tragiques soient certains épisodes dans ces deux actes, ce fut une admirable fête par la richesse de la musique, Un pasticcio plein d'intérêt « On ne dira pas que l'on a trouvé une nouvelle « Flûte enchantée », Nadine superstar ----------------------------------------- <> ----------------------------------------- Le Nègre des Lumières : fervents regards croisés Tout est neuf dans cet opéra. La manière de traiter le sujet par Alain Guédé, l’auteur d’un livre sur la vie du Chevalier de Saint-George qui s’est donné la peine d’écrire un livret à la manière de l’époque, en vers pour servir un récit dramatique. L’histoire véridique d’une vie hors du commun à l’heure où son destin bascule pour la couleur de la peau. [ …] Bertrand Cervera, violoniste à la direction d’un orchestre d’une vingtaine de musiciens, et Loïc Félix, chanteur lyrique portant le rôle du personnage principal, partagent le même sentiment. Celui de participer à une création commune. Le Dauphiné / A.CL Ovation pour la création Un opéra accessible à tous, loin des clichés élitistes. Et qui plus est de toute beauté. La création mondiale « Le Nègre des Lumières » est promise à un bel avenir. Lors de la première, rarement un spectacle n’aura fait autant fait l’unanimité tant l’art et la beauté sont une perception personnelle et contrastée d’un individu à l’autre… Dauphiné Vaucluse / V.A. Subtil alchimie d’un spectacle total… Alchimie dès l’intelligence du titre qui associe ambiguïté du terme Nègre – crachat raciste et revendication identitaire de la négritude – et Lumières philosophiquement humanistes du 18e siècle. Dauphiné Vaucluse / André Morel Le Chevalier de Saint-George de l’ombre à la lumière… Il est né en 1739, en Guadeloupe, des amours d’une esclave et d’un planteur noble. Soixante ans plus tard, à sa mort, le Chevalier de Saint-George, escrimeur de renom tout autant que compositeur et violoniste talentueux, laissait derrière lui nombre d’œuvres, qui avaient disparu du répertoire après le rétablissement de l’esclavage. Il aura fallu toute l’opiniâtreté et la passion d’une association, « Le Concert de Monsieur de Saint-George », emmenée par Alain Guédé pour sortir l’homme…Et surtout son œuvre, de l’oubli. Le tout via la diffusion de partitions et l’organisation d’évènements multiples. [ …] « Le Nègre des Lumières » surnom donné à Saint-George et titre de l’ouvrage que Guédé lui a consacré – met donc l’homme et l’artiste en lumière. La Provence / Nedjema Van Egmond Le Chevalier de Saint-George en opéra à Avignon Nicole Duffaut met en scène Le Nègre des Lumières, un opéra qui utilise la musique du chevalier de Saint-George sur un livret d’Alain Guédé Nicole Duffaut, habituée des mises en scène d’opéras plus classiques avoue « s’être mise avec étonnement et plaisir au service d’une musique [qu’elle] a découverte ». Elle a délibérément choisi de mettre en scène l’histoire en prenant le point de vue de Saint-George qui sera joué par trois comédiens et chanteurs différents en fonction des moments de la vie du héros.. ; Le Figaro / Jean- Louis Validire
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